Lorsque les actions détenues par les familles américaines sont plus chères que les maisons, l'hiver approche-t-il ?

Une seule image suffit à rendre le marché nerveux. Juste maintenant, l’original de Michael Burry, personnage emblématique de « The Big Short » et qui a pris des positions massives en short avant la crise des subprimes, a publié un graphique pointant vers un signal extrême qui n’est apparu que 3 fois au cours des 70 dernières années. Ce n’est pas une simple question d’émotion, mais un avertissement émanant de la structure même des actifs.

Un signal de structure d’actifs extrêmement anormal

La logique de ce graphique n’est pas compliquée, mais elle est très frappante.

households net worth

La ligne bleue, représentant la part de l’immobilier dans le patrimoine net des ménages américains — le « ballast » traditionnel. La ligne rouge, représentant la part des actions dans le patrimoine net des ménages américains — la partie la plus volatile et risquée.

Dans un « monde normal », la ligne bleue reste longtemps au-dessus de la ligne rouge. La richesse principale des ménages repose sur la propriété immobilière, et non sur les comptes d’actions.

Mais aujourd’hui, la situation a changé radicalement : La part des actions dans le patrimoine a longtemps et nettement dépassé celle de l’immobilier.

En langage courant, cela revient à dire :
Sur le bilan des ménages américains, la valeur totale des actions est désormais supérieure à celle des maisons.

L’histoire ne se répète pas, mais elle se fait rarement « silencieuse »

Ce type de structure n’est apparu que deux fois au cours des 70 dernières années.

La première, à la fin des années 1960, lors de la bulle des « belles 50 ».
Résultat : la stagflation des années 1970, avec une érosion continue du patrimoine sous l’effet de l’inflation et de la faible croissance, où la richesse ne s’évaporait pas instantanément, mais était amputée sur une longue période de déclin.

La deuxième, à la fin des années 1990, lors de la bulle Internet.
Résultat : le Nasdaq a chuté de 70 %, et il a fallu exactement 15 ans pour retrouver le sommet.

Aucune de ces deux périodes n’a connu de « atterrissage en douceur ».

La conviction de Burry : pas une mort soudaine, mais un hiver long

Ce que Burry indique, ce n’est pas une crise qui éclate « demain ». Il met en garde contre une autre forme de risque, plus insidieuse :

Ce n’est pas un retournement en V en 2020, mais un marché baissier qui pourrait durer plusieurs années.

Ce n’est pas une liquidation brutale, mais une coupe de viande avec un couteau émoussé.
Ce n’est pas une panique de type « crash », mais un épuisement progressif de la patience et de la confiance dans le temps.

Sur le long terme, la vision de Burry s’avère souvent juste ;
mais le marché sait aussi qu’il arrive souvent « trop tôt ».

Cela ne signifie pas que le risque n’existe pas, bien au contraire —
Quand il commence à être considéré comme « trop tôt », cela indique souvent qu’un problème structurel est déjà en train de se former.

Ce qu’il faut vraiment surveiller, ce n’est pas l’indice, mais votre propre structure d’actifs

Dans ce contexte, le risque ne vient pas forcément d’un effondrement brutal demain, mais d’une mauvaise allocation à long terme.

Si les actions technologiques à forte valorisation occupent une part trop importante dans votre portefeuille,
bien au-delà de l’immobilier, de la trésorerie et des actifs défensifs,
alors il ne faut pas chercher d’excuse dans le « long terme » pour justifier une concentration excessive.

Il ne s’agit pas d’être bearish sur le monde, mais de respecter le cycle.

La réallocation d’actifs, plus importante que la prévision de hausse ou de baisse

En fin de bulle, le comportement le plus risqué est souvent de s’accrocher aux 20 % de hausse restant.

Plutôt que de continuer à poursuivre la valorisation à des niveaux élevés,
la décision la plus rationnelle à ce moment-là est d’effectuer une réallocation d’actifs en toute calme.

Les obligations à haut rendement ou les actifs à flux de trésorerie stables ne sont pas sexy,
mais leur rôle n’a jamais été de vous rendre riche rapidement,
il est de vous faire survivre en période de froid.

Quand les obligations d’État australiennes offrent près de 4 % de rendement certain,
leur signification n’est plus « conservatrice », mais de défense.

Ne soyez pas le dernier à prendre le relais

L’histoire le prouve encore et encore : avant l’éclatement d’une bulle,
le marché invente toujours des raisons pour dire « cette fois, c’est différent ».

Le vrai risque, ce n’est pas de manquer la dernière hausse,
mais d’être celui qui, au moment où la valorisation, la position et l’émotion sont à leur maximum,
prend le dernier relais.

En conclusion

Lorsque les actions remplacent l’immobilier comme principal vecteur de richesse des ménages américains,
ce n’est pas un état « sain » à long terme.

L’hiver arrive-t-il immédiatement ? Personne ne peut le dire avec précision.
Mais lorsque la structure des actifs devient aussi extrême,
la gestion du risque devient en soi une forme de rendement.

Le marché n’attend pas que vous gagniez à chaque cycle,
il vous demande simplement — ne misez pas tout au pire moment.

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