Le secteur nucléaire connaît un tournant remarquable alors que 2025 entre dans sa dernière ligne droite. Après avoir traversé des perturbations de la production et des incertitudes du marché, le paysage de l’uranium se tourne vers un optimisme renouvelé. Les prix spot de l’U3O8 ont rebondi de manière significative, passant d’un creux de printemps à 63,25 US$ la livre pour atteindre 83,18 US$ fin septembre — une trajectoire alimentée par la baisse des approvisionnements secondaires et un nouvel intérêt institutionnel. Cette reprise intervient dans un contexte de décalage critique entre l’offre et la demande : alors que les besoins mondiaux en uranium devraient doubler d’ici 2040, la nouvelle capacité minière accuse de graves retards. L’Association mondiale de l’énergie nucléaire estime qu’il faudra deux décennies pour développer une production suffisante, créant un déficit potentiel de 184 millions de livres selon les prévisions du gouvernement américain.
Pour les investisseurs suivant les actions canadiennes dans le secteur de l’uranium, ce contexte a créé des opportunités attrayantes. Le bassin d’Athabasca, au Canada, continue d’être un actif clé, tandis que l’expansion internationale en Suède et dans d’autres régions ouvre de nouvelles frontières. Nous avons examiné les cinq actions canadiennes d’uranium offrant les plus fortes hausses de leur cours jusqu’en octobre 2025, en analysant ce qui motive leur dynamique et ce que les investisseurs doivent connaître sur chaque opportunité.
Energy Fuels : Capitaliser sur les actifs de production américains
Performance depuis le début de l’année : +297,47 % Capitalisation boursière : 6,9 milliards de C$ Prix actuel de l’action : 29,89 C$
Energy Fuels se distingue parmi les producteurs nord-américains d’uranium avec un portefeuille intégré couvrant l’exploitation minière conventionnelle et la récupération en place dans l’ouest des États-Unis. Le principal actif de la société, Pinyon Plain en Arizona, figure parmi les plus grandes mines d’uranium du continent, tandis que sa propriété du White Mesa Mill — la seule installation de broyage conventionnel d’uranium entièrement opérationnelle aux États-Unis — lui confère une position concurrentielle importante.
La trajectoire de la société s’est accélérée en 2025 suite à des résultats opérationnels solides. Au deuxième trimestre, Energy Fuels a produit 180 000 livres d’U3O8 fini à White Mesa, tout en extrayant environ 665 000 livres de minerai de ses opérations minières. La direction a été proactive pour augmenter la capacité, avec une campagne de traitement majeure prévue pour le quatrième trimestre, visant à porter la production annuelle à 1 million de livres de matière finie. Parallèlement, la société a levé $700 millions de dollars US via une émission de dette convertible en octobre, ce qui témoigne de la confiance de la direction dans la capacité à maintenir des niveaux de production plus élevés.
Les engagements d’approvisionnement se sont renforcés de manière notable. Energy Fuels a revu à la hausse ses prévisions de ventes annuelles d’uranium à 350 000 livres, profitant d’une demande accrue des utilities sous contrats à long terme. D’ici la fin de l’année, la société prévoit de maintenir ses stocks entre 1,98 et 2,58 millions de livres — une marge suffisante pour couvrir ses obligations de livraison jusqu’en 2027. La valorisation de l’action a culminé à 36,84 C$ le 14 octobre, reflétant une dynamique opérationnelle croissante.
Uranium Royalty : Une approche de portefeuille pour l’exposition au secteur
Performance depuis le début de l’année : +77,74 % Capitalisation boursière : 757,73 millions de C$ Prix actuel de l’action : 5,67 C$
Uranium Royalty occupe une niche distinctive en tant que seule entité cotée en bourse spécialisée exclusivement dans les redevances et les flux d’uranium. Plutôt que d’exploiter directement des mines, la société génère une exposition via des intérêts en redevances, des contrats de streaming, des participations en actions et des stocks physiques d’uranium, à travers un portefeuille diversifié regroupant une vingtaine d’entreprises.
La portée géographique de la société comprend des actifs canadiens, américains, espagnols et namibiens à divers stades de développement. En mai, Uranium Royalty a renforcé ses holdings en acquérant une redevance brute de 2 % sur le projet Aberdeen au Nunavut pour $1 millions de dollars. La valeur stratégique réside dans la proximité d’Aberdeen avec le dépôt Kiggavik d’Orano Canada, classé parmi les plus grands ressources d’uranium non exploitées au monde. La transaction a été entièrement financée par la liquidité existante, soulignant la flexibilité financière de la société.
Un programme de distribution d’actions renouvelé, lancé fin août, permet l’émission de jusqu’à $54 millions de dollars US en actions supplémentaires, pour financer une expansion du portefeuille ou des retours aux actionnaires. Le timing s’est avéré avantageux, car le sentiment du marché de l’uranium s’est amélioré de façon spectaculaire à la mi-octobre, propulsant l’action à un sommet annuel de 6,64 C$ le 15 octobre. Ce modèle d’exposition diversifiée séduit les investisseurs recherchant un potentiel haussier de l’uranium sans le risque opérationnel direct lié à l’exploitation minière.
District Metals : Explorer les frontières scandinaves de l’uranium
Performance depuis le début de l’année : +248,15 % Capitalisation boursière : 234,99 millions de C$ Prix actuel de l’action : 1,41 C$
District Metals s’est imposé comme un bénéficiaire majeur du changement de politique européenne sur l’uranium, notamment suite aux modifications réglementaires en Suède. La société détient un portefeuille de sept actifs d’exploration en Scandinavie, dont quatre se concentrent spécifiquement sur l’uranium : Viken, Ardnasvarre, Sågtjärn et Nianfors. Viken revêt une importance particulière en tant que site de la plus grande ressource d’uranium non exploitée au monde.
Le tournant est survenu à mi-année lorsque le ministère suédois du Climat et de l’Entreprise a soumis une proposition pour mettre fin à l’interdiction de longue date de l’exploitation minière d’uranium dans le pays. La recommandation de référence permettrait l’obtention de licences d’extraction et autorise des activités d’exploration sous certaines conditions — un moment décisif pour le positionnement stratégique de District. Parallèlement, la société a accéléré ses dépenses d’exploration sur l’ensemble de ses actifs.
Entre juin et septembre, District a déployé des méthodes géophysiques avancées, notamment des levés magnétiques par hélicoptère et des plateformes radiométriques par drone. Les résultats obtenus début septembre sur les propriétés de Sågtjärn et Nianfors ont suscité des demandes d’expansion sur les deux sites. Les tests de septembre sur le site phare de Viken ont identifié des « anomalies de faible résistivité à grande échelle » à la fois dans la zone du dépôt connu et dans les zones adjacentes — suggérant un potentiel minéralisé supplémentaire. Des travaux de levé ultérieurs à Ardnasvarre, à la mi-octobre, ont révélé des anomalies substantielles corrélées à des occurrences polymétalliques d’uranium, incitant à poursuivre les investigations. District a clôturé son exercice fiscal avec 9,74 millions de C$ en réserves de trésorerie, offrant une marge pour poursuivre une exploration systématique. Les actions ont atteint un sommet annuel de 1,53 C$ le 15 octobre après l’annonce de la découverte à Ardnasvarre.
Stallion Uranium : Exploration à l’échelle du bassin avec un avantage technologique
Performance depuis le début de l’année : +186,67 % Capitalisation boursière : 53,87 millions de C$ Prix actuel de l’action : 0,43 C$
Stallion Uranium détient un vaste terrain de 2 870 km² situé à l’ouest du bassin d’Athabasca, au Canada, le principal district d’uranium. En partenariat avec Atha Energy, la société exploite la propriété d’exploration contiguë la plus étendue de la région, avec une attention particulière portée à la prospect Coyote du projet Moonlite.
Un catalyseur décisif est intervenu en juillet lorsque Stallion a annoncé l’acquisition d’un accès aux données technologiques pour Matchstick TI, une plateforme géologique basée sur l’intelligence artificielle, avec un taux de précision de 77 %. Cet outil vise à améliorer l’efficacité de l’exploration et à accélérer la probabilité de découverte. Parallèlement, la société a publié des résultats de modélisation gravimétrique 3D sur la cible Coyote, indiquant « une anomalie gravimétrique cohérente et étendue » présentant des caractéristiques structurales typiques des systèmes porteurs d’uranium dans le bassin. Ces signaux techniques ont encouragé la direction à mobiliser des programmes de terrain accélérés.
Le déploiement du capital s’est intensifié après la clôture en septembre d’un placement privé non-brokeré de 10,49 millions de C$. Ce financement comprenait 22,3 millions d’unités non flux-tournées et 30,1 millions d’unités flux-tournées, toutes évaluées à 0,20 C$ l’unité. La direction a prévu de lancer des levés électromagnétiques terrestres haute résolution sur Coyote à partir du 1er novembre. La valorisation de l’action a culminé à 0,51 C$ le 16 septembre, reflétant l’enthousiasme croissant pour la position de la société dans le bassin d’Athabasca.
Purepoint Uranium : Joint ventures stratégiques dans le cœur de l’Athabasca
Performance depuis le début de l’année : +163,64 % Capitalisation boursière : 45,52 millions de C$ Prix actuel de l’action : 0,58 C$
Purepoint Uranium gère un portefeuille étendu d’exploration d’uranium comprenant six accords de joint venture et cinq propriétés en propriété exclusive dans le bassin d’Athabasca, Saskatchewan. En janvier 2025, la société a connu une étape clé lorsque IsoEnergy a exercé une option de vente transférant 10 % de participation à Purepoint en échange de 4 millions d’actions, établissant une structure de joint venture à parts égales 50/50. Ce partenariat consolide les droits d’exploration sur 10 prospects d’uranium couvrant 98 000 hectares, dont le projet Dorado.
L’activité de financement du troisième trimestre a témoigné de la confiance continue des investisseurs. Purepoint a clôturé la dernière tranche d’un placement privé de $6 millions de dollars en septembre, pour financer des programmes de forage intensifs. Les résultats de forage à Dorado, annoncés à la mi-septembre, ont été encourageants — notamment un trou de 2,1 mètres à 1,6 % d’U3O8, dont 0,4 mètre à 8,1 % et 4,9 mètres à 0,52 %. Ces grades figurent parmi les plus importants rencontrés à ce jour, selon la société.
Le développement de la dynamique de forage s’est poursuivi avec le lancement de la première campagne de forage à Tabbernor, le long de la marge sud-est du bassin. Le programme de 1 500 mètres vise cinq prospects distincts répartis sur deux zones prioritaires dans un corridor de conducteurs graphitiques de 60 km de long. L’action a atteint un maximum annuel de 0,80 C$ le 14 octobre, à mesure que le sentiment général du marché de l’uranium s’est renforcé. Cette combinaison de positionnement stratégique en joint venture et de campagnes de forage en cours place Purepoint parmi les acteurs actifs de l’exploration des actions canadiennes d’uranium.
Comprendre le cas de l’investissement dans l’uranium
Qu’est-ce qui stimule la demande d’uranium ?
L’énergie nucléaire représente l’application principale de consommation de l’uranium, représentant environ 99 % de l’utilisation mondiale. L’Agence internationale de l’énergie atomique recense 439 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde. Aux États-Unis, la production nucléaire a fourni environ 9 % de l’électricité en 2023. Au-delà des applications civiles, l’uranium répond aux besoins du secteur de la défense et à des usages industriels spécialisés, notamment l’imagerie médicale par microscopie électronique à transmission. Historiquement, il a été utilisé pour la pigmentation de glaçures céramiques et de verre décoratif avant la découverte de la radioactivité.
Où se concentre la production d’uranium ?
Les réserves d’uranium en Australie dominent la planète avec 28 %, malgré une posture non stratégique vis-à-vis de la matière première. Le Kazakhstan occupe la deuxième place avec 15 % des réserves et est le plus grand producteur mondial avec 21 227 tonnes métriques par an via l’entreprise nationale Kazatomprom. Les réserves canadiennes sont concentrées dans le bassin d’Athabasca, représentant 9 % du total mondial tout en disposant d’une capacité de production importante. Ces trois pays approvisionnent à la fois les installations civiles nucléaires et les applications de défense réglementées à l’échelle mondiale.
Pourquoi investir dans les actions d’uranium ?
Les analystes de matières premières s’accordent à dire que l’uranium est entré dans une phase de marché haussier soutenu. Plusieurs facteurs structurels soutiennent cette perspective. L’urgence des politiques climatiques accélère le discours sur l’énergie nucléaire, alors que les nations poursuivent leurs objectifs de décarbonation via des portefeuilles de production d’énergie propre diversifiés intégrant solaire, éolien et nucléaire simultanément. L’expansion des infrastructures de calcul par intelligence artificielle stimule la demande électrique supplémentaire que la capacité de base nucléaire peut efficacement couvrir. La réorientation géopolitique est également notable — le Japon a annoncé en août 2022 sa volonté de redémarrer des réacteurs mis à l’arrêt et de mettre en service de nouvelles capacités, inversant des décennies de réticence post-Fukushima.
Les dynamiques de prix ont subi une transformation fondamentale. Les cotations d’uranium historiquement basses empêchaient des opérations minières économiquement viables. Les années récentes ont vu une appréciation substantielle — passant de US$58 par livre en août 2023 à US$106 par livre en février 2024 — améliorant la rentabilité pour les producteurs primaires et secondaires. Les actions canadiennes d’uranium représentent un mécanisme par lequel les investisseurs peuvent obtenir une exposition à effet de levier à ce cycle, notamment grâce à l’importante endowment géologique du Canada et à ses infrastructures opérationnelles dans l’écosystème du bassin d’Athabasca.
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Les actions canadiennes d'uranium prennent de l'élan : votre guide des 5 meilleures performances en 2025
Le secteur nucléaire connaît un tournant remarquable alors que 2025 entre dans sa dernière ligne droite. Après avoir traversé des perturbations de la production et des incertitudes du marché, le paysage de l’uranium se tourne vers un optimisme renouvelé. Les prix spot de l’U3O8 ont rebondi de manière significative, passant d’un creux de printemps à 63,25 US$ la livre pour atteindre 83,18 US$ fin septembre — une trajectoire alimentée par la baisse des approvisionnements secondaires et un nouvel intérêt institutionnel. Cette reprise intervient dans un contexte de décalage critique entre l’offre et la demande : alors que les besoins mondiaux en uranium devraient doubler d’ici 2040, la nouvelle capacité minière accuse de graves retards. L’Association mondiale de l’énergie nucléaire estime qu’il faudra deux décennies pour développer une production suffisante, créant un déficit potentiel de 184 millions de livres selon les prévisions du gouvernement américain.
Pour les investisseurs suivant les actions canadiennes dans le secteur de l’uranium, ce contexte a créé des opportunités attrayantes. Le bassin d’Athabasca, au Canada, continue d’être un actif clé, tandis que l’expansion internationale en Suède et dans d’autres régions ouvre de nouvelles frontières. Nous avons examiné les cinq actions canadiennes d’uranium offrant les plus fortes hausses de leur cours jusqu’en octobre 2025, en analysant ce qui motive leur dynamique et ce que les investisseurs doivent connaître sur chaque opportunité.
Energy Fuels : Capitaliser sur les actifs de production américains
Performance depuis le début de l’année : +297,47 %
Capitalisation boursière : 6,9 milliards de C$
Prix actuel de l’action : 29,89 C$
Energy Fuels se distingue parmi les producteurs nord-américains d’uranium avec un portefeuille intégré couvrant l’exploitation minière conventionnelle et la récupération en place dans l’ouest des États-Unis. Le principal actif de la société, Pinyon Plain en Arizona, figure parmi les plus grandes mines d’uranium du continent, tandis que sa propriété du White Mesa Mill — la seule installation de broyage conventionnel d’uranium entièrement opérationnelle aux États-Unis — lui confère une position concurrentielle importante.
La trajectoire de la société s’est accélérée en 2025 suite à des résultats opérationnels solides. Au deuxième trimestre, Energy Fuels a produit 180 000 livres d’U3O8 fini à White Mesa, tout en extrayant environ 665 000 livres de minerai de ses opérations minières. La direction a été proactive pour augmenter la capacité, avec une campagne de traitement majeure prévue pour le quatrième trimestre, visant à porter la production annuelle à 1 million de livres de matière finie. Parallèlement, la société a levé $700 millions de dollars US via une émission de dette convertible en octobre, ce qui témoigne de la confiance de la direction dans la capacité à maintenir des niveaux de production plus élevés.
Les engagements d’approvisionnement se sont renforcés de manière notable. Energy Fuels a revu à la hausse ses prévisions de ventes annuelles d’uranium à 350 000 livres, profitant d’une demande accrue des utilities sous contrats à long terme. D’ici la fin de l’année, la société prévoit de maintenir ses stocks entre 1,98 et 2,58 millions de livres — une marge suffisante pour couvrir ses obligations de livraison jusqu’en 2027. La valorisation de l’action a culminé à 36,84 C$ le 14 octobre, reflétant une dynamique opérationnelle croissante.
Uranium Royalty : Une approche de portefeuille pour l’exposition au secteur
Performance depuis le début de l’année : +77,74 %
Capitalisation boursière : 757,73 millions de C$
Prix actuel de l’action : 5,67 C$
Uranium Royalty occupe une niche distinctive en tant que seule entité cotée en bourse spécialisée exclusivement dans les redevances et les flux d’uranium. Plutôt que d’exploiter directement des mines, la société génère une exposition via des intérêts en redevances, des contrats de streaming, des participations en actions et des stocks physiques d’uranium, à travers un portefeuille diversifié regroupant une vingtaine d’entreprises.
La portée géographique de la société comprend des actifs canadiens, américains, espagnols et namibiens à divers stades de développement. En mai, Uranium Royalty a renforcé ses holdings en acquérant une redevance brute de 2 % sur le projet Aberdeen au Nunavut pour $1 millions de dollars. La valeur stratégique réside dans la proximité d’Aberdeen avec le dépôt Kiggavik d’Orano Canada, classé parmi les plus grands ressources d’uranium non exploitées au monde. La transaction a été entièrement financée par la liquidité existante, soulignant la flexibilité financière de la société.
Un programme de distribution d’actions renouvelé, lancé fin août, permet l’émission de jusqu’à $54 millions de dollars US en actions supplémentaires, pour financer une expansion du portefeuille ou des retours aux actionnaires. Le timing s’est avéré avantageux, car le sentiment du marché de l’uranium s’est amélioré de façon spectaculaire à la mi-octobre, propulsant l’action à un sommet annuel de 6,64 C$ le 15 octobre. Ce modèle d’exposition diversifiée séduit les investisseurs recherchant un potentiel haussier de l’uranium sans le risque opérationnel direct lié à l’exploitation minière.
District Metals : Explorer les frontières scandinaves de l’uranium
Performance depuis le début de l’année : +248,15 %
Capitalisation boursière : 234,99 millions de C$
Prix actuel de l’action : 1,41 C$
District Metals s’est imposé comme un bénéficiaire majeur du changement de politique européenne sur l’uranium, notamment suite aux modifications réglementaires en Suède. La société détient un portefeuille de sept actifs d’exploration en Scandinavie, dont quatre se concentrent spécifiquement sur l’uranium : Viken, Ardnasvarre, Sågtjärn et Nianfors. Viken revêt une importance particulière en tant que site de la plus grande ressource d’uranium non exploitée au monde.
Le tournant est survenu à mi-année lorsque le ministère suédois du Climat et de l’Entreprise a soumis une proposition pour mettre fin à l’interdiction de longue date de l’exploitation minière d’uranium dans le pays. La recommandation de référence permettrait l’obtention de licences d’extraction et autorise des activités d’exploration sous certaines conditions — un moment décisif pour le positionnement stratégique de District. Parallèlement, la société a accéléré ses dépenses d’exploration sur l’ensemble de ses actifs.
Entre juin et septembre, District a déployé des méthodes géophysiques avancées, notamment des levés magnétiques par hélicoptère et des plateformes radiométriques par drone. Les résultats obtenus début septembre sur les propriétés de Sågtjärn et Nianfors ont suscité des demandes d’expansion sur les deux sites. Les tests de septembre sur le site phare de Viken ont identifié des « anomalies de faible résistivité à grande échelle » à la fois dans la zone du dépôt connu et dans les zones adjacentes — suggérant un potentiel minéralisé supplémentaire. Des travaux de levé ultérieurs à Ardnasvarre, à la mi-octobre, ont révélé des anomalies substantielles corrélées à des occurrences polymétalliques d’uranium, incitant à poursuivre les investigations. District a clôturé son exercice fiscal avec 9,74 millions de C$ en réserves de trésorerie, offrant une marge pour poursuivre une exploration systématique. Les actions ont atteint un sommet annuel de 1,53 C$ le 15 octobre après l’annonce de la découverte à Ardnasvarre.
Stallion Uranium : Exploration à l’échelle du bassin avec un avantage technologique
Performance depuis le début de l’année : +186,67 %
Capitalisation boursière : 53,87 millions de C$
Prix actuel de l’action : 0,43 C$
Stallion Uranium détient un vaste terrain de 2 870 km² situé à l’ouest du bassin d’Athabasca, au Canada, le principal district d’uranium. En partenariat avec Atha Energy, la société exploite la propriété d’exploration contiguë la plus étendue de la région, avec une attention particulière portée à la prospect Coyote du projet Moonlite.
Un catalyseur décisif est intervenu en juillet lorsque Stallion a annoncé l’acquisition d’un accès aux données technologiques pour Matchstick TI, une plateforme géologique basée sur l’intelligence artificielle, avec un taux de précision de 77 %. Cet outil vise à améliorer l’efficacité de l’exploration et à accélérer la probabilité de découverte. Parallèlement, la société a publié des résultats de modélisation gravimétrique 3D sur la cible Coyote, indiquant « une anomalie gravimétrique cohérente et étendue » présentant des caractéristiques structurales typiques des systèmes porteurs d’uranium dans le bassin. Ces signaux techniques ont encouragé la direction à mobiliser des programmes de terrain accélérés.
Le déploiement du capital s’est intensifié après la clôture en septembre d’un placement privé non-brokeré de 10,49 millions de C$. Ce financement comprenait 22,3 millions d’unités non flux-tournées et 30,1 millions d’unités flux-tournées, toutes évaluées à 0,20 C$ l’unité. La direction a prévu de lancer des levés électromagnétiques terrestres haute résolution sur Coyote à partir du 1er novembre. La valorisation de l’action a culminé à 0,51 C$ le 16 septembre, reflétant l’enthousiasme croissant pour la position de la société dans le bassin d’Athabasca.
Purepoint Uranium : Joint ventures stratégiques dans le cœur de l’Athabasca
Performance depuis le début de l’année : +163,64 %
Capitalisation boursière : 45,52 millions de C$
Prix actuel de l’action : 0,58 C$
Purepoint Uranium gère un portefeuille étendu d’exploration d’uranium comprenant six accords de joint venture et cinq propriétés en propriété exclusive dans le bassin d’Athabasca, Saskatchewan. En janvier 2025, la société a connu une étape clé lorsque IsoEnergy a exercé une option de vente transférant 10 % de participation à Purepoint en échange de 4 millions d’actions, établissant une structure de joint venture à parts égales 50/50. Ce partenariat consolide les droits d’exploration sur 10 prospects d’uranium couvrant 98 000 hectares, dont le projet Dorado.
L’activité de financement du troisième trimestre a témoigné de la confiance continue des investisseurs. Purepoint a clôturé la dernière tranche d’un placement privé de $6 millions de dollars en septembre, pour financer des programmes de forage intensifs. Les résultats de forage à Dorado, annoncés à la mi-septembre, ont été encourageants — notamment un trou de 2,1 mètres à 1,6 % d’U3O8, dont 0,4 mètre à 8,1 % et 4,9 mètres à 0,52 %. Ces grades figurent parmi les plus importants rencontrés à ce jour, selon la société.
Le développement de la dynamique de forage s’est poursuivi avec le lancement de la première campagne de forage à Tabbernor, le long de la marge sud-est du bassin. Le programme de 1 500 mètres vise cinq prospects distincts répartis sur deux zones prioritaires dans un corridor de conducteurs graphitiques de 60 km de long. L’action a atteint un maximum annuel de 0,80 C$ le 14 octobre, à mesure que le sentiment général du marché de l’uranium s’est renforcé. Cette combinaison de positionnement stratégique en joint venture et de campagnes de forage en cours place Purepoint parmi les acteurs actifs de l’exploration des actions canadiennes d’uranium.
Comprendre le cas de l’investissement dans l’uranium
Qu’est-ce qui stimule la demande d’uranium ?
L’énergie nucléaire représente l’application principale de consommation de l’uranium, représentant environ 99 % de l’utilisation mondiale. L’Agence internationale de l’énergie atomique recense 439 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde. Aux États-Unis, la production nucléaire a fourni environ 9 % de l’électricité en 2023. Au-delà des applications civiles, l’uranium répond aux besoins du secteur de la défense et à des usages industriels spécialisés, notamment l’imagerie médicale par microscopie électronique à transmission. Historiquement, il a été utilisé pour la pigmentation de glaçures céramiques et de verre décoratif avant la découverte de la radioactivité.
Où se concentre la production d’uranium ?
Les réserves d’uranium en Australie dominent la planète avec 28 %, malgré une posture non stratégique vis-à-vis de la matière première. Le Kazakhstan occupe la deuxième place avec 15 % des réserves et est le plus grand producteur mondial avec 21 227 tonnes métriques par an via l’entreprise nationale Kazatomprom. Les réserves canadiennes sont concentrées dans le bassin d’Athabasca, représentant 9 % du total mondial tout en disposant d’une capacité de production importante. Ces trois pays approvisionnent à la fois les installations civiles nucléaires et les applications de défense réglementées à l’échelle mondiale.
Pourquoi investir dans les actions d’uranium ?
Les analystes de matières premières s’accordent à dire que l’uranium est entré dans une phase de marché haussier soutenu. Plusieurs facteurs structurels soutiennent cette perspective. L’urgence des politiques climatiques accélère le discours sur l’énergie nucléaire, alors que les nations poursuivent leurs objectifs de décarbonation via des portefeuilles de production d’énergie propre diversifiés intégrant solaire, éolien et nucléaire simultanément. L’expansion des infrastructures de calcul par intelligence artificielle stimule la demande électrique supplémentaire que la capacité de base nucléaire peut efficacement couvrir. La réorientation géopolitique est également notable — le Japon a annoncé en août 2022 sa volonté de redémarrer des réacteurs mis à l’arrêt et de mettre en service de nouvelles capacités, inversant des décennies de réticence post-Fukushima.
Les dynamiques de prix ont subi une transformation fondamentale. Les cotations d’uranium historiquement basses empêchaient des opérations minières économiquement viables. Les années récentes ont vu une appréciation substantielle — passant de US$58 par livre en août 2023 à US$106 par livre en février 2024 — améliorant la rentabilité pour les producteurs primaires et secondaires. Les actions canadiennes d’uranium représentent un mécanisme par lequel les investisseurs peuvent obtenir une exposition à effet de levier à ce cycle, notamment grâce à l’importante endowment géologique du Canada et à ses infrastructures opérationnelles dans l’écosystème du bassin d’Athabasca.