La formule du hit est-elle changée cet été ? Les données de Spotify révèlent un passage des tubes viraux aux artistes à performance régulière

Lorsque le ballad emo d’Alex Warren, “Ordinary”, a occupé la première place sur Spotify cet été avec environ 940 millions de streams, cela a suscité une discussion plus large sur ce qui constitue un hymne estival emblématique à l’ère du streaming. Alors que le morceau dominait les métriques de streaming et obtenait la position n° 1 sur le classement hebdomadaire Songs of the Summer de Billboard — mesuré par les ventes, l’activité en streaming et la performance radio combinés — les observateurs de l’industrie ont commencé à se demander si le modèle traditionnel de “hit estival” avait fondamentalement changé.

Les chiffres racontent une histoire, les critiques en une autre

En apparence, les données semblent décisives : “Ordinary” est le morceau le plus streamé de cet été, soutenu par des chiffres importants et une domination dans les charts. Cependant, le top 10 des chansons de l’été de Billboard a révélé un schéma curieux qui a suscité un débat parmi les analystes musicaux. Sur les dix morceaux les plus performants, seulement cinq ont été sortis en 2025, tandis que des morceaux plus anciens de 2024 maintenaient des positions étonnamment fortes. Lady Gaga et Bruno Mars avec “Die with a Smile” ainsi que Kendrick Lamar et SZA avec “Luther” continuaient à dominer le classement plusieurs mois après leur sortie initiale.

Cette persistance de matériel plus ancien contraste fortement avec le paysage estival de 2024, où presque toutes les entrées du top 10 étaient des sorties récentes cette année-là, incluant des succès comme “Espresso” de Sabrina Carpenter, “Not Like Us” de Kendrick Lamar, et “I Had Some Help” de Morgan Wallen avec Post Malone.

Pourquoi l’ambiance semble différente

Les critiques musicaux ont identifié les algorithmes de streaming et les pratiques de rotation radio comme les principaux responsables de ce changement. La longévité prolongée dans les charts signifie que les chansons occupent des positions premium pendant de longues périodes, évincant d’éventuels hits de rupture. L’absence de morceaux énergiques et feel-good qui caractérisaient l’été 2024 a été particulièrement marquée — après “Ordinary”, les trois positions suivantes de Billboard sont entièrement occupées par des ballades country de Morgan Wallen, une rupture tonale brutale par rapport à l’énergie entraînante des saisons précédentes.

Le commentaire musical du Guardian a souligné les performances commerciales décevantes des sorties récentes de Justin Bieber, The Weeknd, et Miley Cyrus, suggérant que le pedigree des artistes ne garantit plus la domination estivale. Même la sortie de Sabrina Carpenter en 2025, “Manchild”, qui a atteint la n° 1, n’a pas réussi à reproduire le phénomène culturel que ses morceaux de 2024 avaient suscité.

Critiques et influenceurs en décalage avec la réalité commerciale

Peut-être le plus révélateur est le décalage entre les classements commerciaux et le consensus critique. Des publications comme le New York Times ont consulté des influenceurs de l’industrie — allant de figures établies à de nouvelles voix — pour compiler des listes alternatives de “chansons de l’été” qui montrent pratiquement zéro chevauchement avec les classements basés sur les données de Billboard. Le Guardian et NME ont également mis en avant des artistes émergents et des morceaux propulsés par TikTok qui n’ont jamais atteint une pénétration significative dans les charts mainstream, suggérant que les critiques reconnaissent d’autres marqueurs culturels de succès que ceux captés par les métriques de streaming et de ventes.

Les choix du Guardian incluaient le viral “Illegal” de PinkPantheress, tandis que NME mettait en avant le groupe pop émergent Katseye avec “Gnarly” et le collectif primé aux Grammy Wet Leg avec “Catch These Fists” — des morceaux qui ont généré des conversations culturelles malgré une performance limitée dans les charts traditionnels.

Ce que cela signifie pour l’industrie

Cette fragmentation soulève des questions intéressantes sur la façon dont l’industrie musicale devrait mesurer l’impact culturel en 2025. L’ère du streaming a créé un scénario où la domination dans les charts et l’éloge critique évoluent dans des univers séparés, alimentés par des mécanismes différents : algorithmes et engagement soutenu versus viralité culturelle et innovation artistique. L’année sans un “banger de plage à fenêtres ouvertes” définitif ne reflète peut-être pas un manque de bonne musique, mais plutôt un changement fondamental dans la façon dont les hits d’été sont découverts, consommés et célébrés à l’ère du streaming.

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