Avant la crise financière de 2008, les alertes avaient déjà retenti en interne chez Lehman Brothers. Ce n’était pas qu’on ne voyait pas le problème, mais que les risques semblaient tous trop insignifiants — un tableau, un contrat, un ajustement de levier. Pris isolément, aucun n’était une " blessure mortelle ".
Mais ce qui est vraiment dangereux, c’est quoi ? Tout le monde pense : ces détails ne valent plus la peine d’être regardés.
Dans le monde actuel de la blockchain, cette même histoire se répète presque tous les jours.
La première fois qu’on tombe dans le piège, c’est généralement parce qu’on ne comprend pas vraiment. La deuxième, la troisième fois, ce n’est plus pareil — pas parce qu’on devient plus bête, mais parce qu’on connaît trop bien. À quel point ? En voyant ces contrats, interfaces, processus d’opération si familiers qu’on réagit avec les doigts plus vite que le cerveau. La confirmation devient une mémoire musculaire, l’autorisation un réflexe conditionné, et l’avertissement de risque un bruit de fond.
En regardant ces incidents de défaillance sur la chaîne, on remarque une règle contre-intuitive : ce qui cause problème n’est souvent pas un protocole innovant ou une nouvelle idée brillante, mais une logique dépassée combinée à une nouvelle variable.
Une attaque sur un pont inter-chaînes ? Ce n’est généralement pas la complexité du pont lui-même, mais une étape de validation qui a été "optimisée". Un risque de liquidation dans la DeFi ? Ce n’est pas tout le mécanisme qui s’effondre, mais un paramètre, une cotation, une fenêtre temporelle qui a été ignorée.
Le système en soi n’est pas devenu plus difficile. Ce qui a diminué, c’est notre prudence envers le système.
Il existe une règle froide sur la chaîne : elle ne suppose pas que nous ferons des erreurs, mais elle punira sûrement nos fautes. Un contrat ne vous demandera pas "est-ce que c’était trop précipité de cliquer si vite ?". Le protocole ne se soucie pas de savoir si vous avez "lu attentivement les termes". Il se contente d’exécuter, le reste, c’est la réalité qui s’en charge.
Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
7 J'aime
Récompense
7
3
Reposter
Partager
Commentaire
0/400
CoffeeOnChain
· 12-24 16:47
C'est exactement ce qui me donne envie de râler chaque fois que je vois un grand influenceur dire "J'ai étudié ce protocole pendant trois mois" puis autorise en une seconde... avoir les doigts plus rapides que le cerveau, c'est vraiment une maladie incurable.
Voir l'originalRépondre0
ApeWithNoChain
· 12-24 16:43
La mémoire musculaire a touché le point, la rapidité de la main dépasse celle du cerveau, c'est foutu
---
C'est trop bien dit, à chaque fois je me dis "Cette fois, ça devrait aller", et puis......
---
Donc maintenant, ceux qui osent encore cliquer sur l'autorisation sont des joueurs, haha
---
Vraiment, le plus dangereux ce n'est pas de ne pas comprendre, mais de comprendre trop et de se relâcher
---
C'est comme ça sur la chaîne, ils ne seront pas polis avec toi
---
C'est pour ça que je dois lire les contrats trois fois maintenant, trop de gens se plantent sur les détails
---
Lehman et FTX, l'humanité ne veut vraiment pas changer, hein
---
Les alertes sont quotidiennes, combien écoutent vraiment ?
Voir l'originalRépondre0
BlockchainGriller
· 12-24 16:40
La mémoire musculaire m'a vraiment touché, beaucoup de gens ont échoué de cette façon.
Avant la crise financière de 2008, les alertes avaient déjà retenti en interne chez Lehman Brothers. Ce n’était pas qu’on ne voyait pas le problème, mais que les risques semblaient tous trop insignifiants — un tableau, un contrat, un ajustement de levier. Pris isolément, aucun n’était une " blessure mortelle ".
Mais ce qui est vraiment dangereux, c’est quoi ? Tout le monde pense : ces détails ne valent plus la peine d’être regardés.
Dans le monde actuel de la blockchain, cette même histoire se répète presque tous les jours.
La première fois qu’on tombe dans le piège, c’est généralement parce qu’on ne comprend pas vraiment. La deuxième, la troisième fois, ce n’est plus pareil — pas parce qu’on devient plus bête, mais parce qu’on connaît trop bien. À quel point ? En voyant ces contrats, interfaces, processus d’opération si familiers qu’on réagit avec les doigts plus vite que le cerveau. La confirmation devient une mémoire musculaire, l’autorisation un réflexe conditionné, et l’avertissement de risque un bruit de fond.
En regardant ces incidents de défaillance sur la chaîne, on remarque une règle contre-intuitive : ce qui cause problème n’est souvent pas un protocole innovant ou une nouvelle idée brillante, mais une logique dépassée combinée à une nouvelle variable.
Une attaque sur un pont inter-chaînes ? Ce n’est généralement pas la complexité du pont lui-même, mais une étape de validation qui a été "optimisée". Un risque de liquidation dans la DeFi ? Ce n’est pas tout le mécanisme qui s’effondre, mais un paramètre, une cotation, une fenêtre temporelle qui a été ignorée.
Le système en soi n’est pas devenu plus difficile. Ce qui a diminué, c’est notre prudence envers le système.
Il existe une règle froide sur la chaîne : elle ne suppose pas que nous ferons des erreurs, mais elle punira sûrement nos fautes. Un contrat ne vous demandera pas "est-ce que c’était trop précipité de cliquer si vite ?". Le protocole ne se soucie pas de savoir si vous avez "lu attentivement les termes". Il se contente d’exécuter, le reste, c’est la réalité qui s’en charge.