Lors du choix des actions, les investisseurs rencontrent souvent un problème : quels indicateurs faut-il vraiment regarder ? La réponse pourrait bien se cacher dans ce concept financier apparemment ennuyeux qu’est la “valeur nette par action”.
Qu’est-ce que la valeur nette par action mesure réellement ?
La valeur nette par action (Net Asset Value per Share, abrégé NAVPS) — ce nom en anglais reflète sa nature : représente la valeur réelle des actifs derrière chaque action.
Une compréhension simple : si l’on compare une entreprise à une société, la valeur nette par action correspond au montant moyen des actifs restant après que l’entreprise a remboursé toutes ses dettes, payé ses employés et ses coûts d’exploitation, puis réparti le reste entre chaque action.
Elle s’exprime par la formule :
Valeur nette par action = (Actifs totaux - Passifs totaux) / Nombre d’actions en circulation
ou = (Capital social + Réserves + Résultat non distribué) / Nombre d’actions en circulation
Exemple : La société Uni-President possède des actifs de 2,5 milliards de TWD, des dettes de 1 milliard de TWD, et un capital en circulation de 1 milliard d’actions, alors la valeur nette par action = 1,5 ÷ 10 = 1,5 TWD.
Plus la valeur nette par action est élevée, mieux c’est ? C’est un piège courant
De nombreux investisseurs débutants sont excités par une valeur nette par action élevée, mais c’est en réalité une erreur.
La valeur nette par action n’a pas de lien direct avec le prix de l’action — c’est là le point clé. La valeur d’une action est principalement déterminée par sa capacité à générer des bénéfices futurs, alors que la valeur nette par action ne reflète que la situation patrimoniale actuelle. Une entreprise peut avoir une valeur nette par action très élevée, mais sa rentabilité peut être en déclin ; à l’inverse, une société technologique peut avoir une faible valeur nette, mais un potentiel de croissance énorme.
Plus important encore, la variation de la valeur nette par action ne signifie pas nécessairement une amélioration de la gestion. L’émission de nouvelles actions peut faire baisser la valeur nette par action, mais cela ne signifie pas que l’entreprise se détériore ; de même, une perte peut faire diminuer la valeur nette, mais ce n’est pas le seul signal pour choisir ses actions.
Prenons l’exemple de NVIDIA, Netflix, Microsoft : leur valeur nette par action peut ne pas être exceptionnelle, mais grâce à leurs actifs incorporels puissants et leur capacité à générer des profits, elles deviennent des choix d’investissement à long terme.
Application pratique : le ratio prix/valeur nette (PBR) est l’outil de sélection d’actions
Plutôt que de se concentrer sur la valeur absolue de la valeur nette par action, il vaut mieux maîtriser le ratio prix/valeur nette (Price-to-Book Ratio, PBR), un indicateur plus pratique.
Formule de calcul : PBR = Prix du marché de l’action / valeur nette par action
La logique d’évaluation est simple :
PBR plus faible → action moins chère, potentiellement sous-évaluée
PBR plus élevé → action plus chère, potentiellement surévaluée
Mais il y a un point important : un PBR faible ne signifie pas forcément qu’il faut acheter. Si le PBR continue de baisser, cela peut indiquer que l’entreprise est en déclin, et non une opportunité d’achat. De plus, les standards de PBR varient énormément selon les secteurs, il faut donc comparer dans le même secteur pour que cela ait du sens.
Les secteurs cycliques (transport maritime, acier, finance, etc.) sont particulièrement adaptés à l’utilisation du PBR, car leur rentabilité fluctue beaucoup, et la valeur nette par action reflète mieux leur véritable valeur.
Aperçu des entreprises de qualité à faible PBR en Taiwan et aux États-Unis
Marché taïwanais :
TSMC (2330) : PBR d’environ 4,29, leader mondial de la fabrication de semi-conducteurs
Formosa Plastics (6505) : PBR d’environ 2,45, leader du marché des produits pétrochimiques
Taiwan Mobile (3045) : PBR d’environ 3,29, acteur majeur des télécommunications
Marché américain :
JPMorgan Chase (JPM) : PBR d’environ 1,94, géant mondial des services financiers
Ford Motor (F) : PBR d’environ 1,19, valeur dans le secteur automobile traditionnel
General Electric (GE) : PBR d’environ 0,70, groupe industriel diversifié
Valeur nette par action VS bénéfice par action : deux angles pour la prise de décision
Après avoir compris la signification du nom anglais de la valeur nette par action, il faut aussi connaître son “point de référence” — le bénéfice par action (EPS).
Les différences essentielles :
Valeur nette par action concerne la réserve d’actifs (passé accumulé)
Bénéfice par action concerne la capacité à générer des profits (performance actuelle)
Une entreprise peut avoir des actifs abondants (haute valeur nette par action), mais ces actifs peuvent être peu efficaces, ce qui entraîne un EPS peu satisfaisant ; à l’inverse, une société technologique à faible actif peut avoir un EPS très bon, mais une valeur nette relativement faible.
Stratégie de sélection :
Rechercher des entreprises sous-évaluées, défensives → se concentrer sur la valeur nette par action
Chercher un potentiel de croissance, investissements offensifs → se concentrer sur la croissance de l’EPS
Évaluer la rationalité du marché → prendre en compte ces deux indicateurs
Comment consulter efficacement la valeur nette par action ?
Canaux en ligne : sites comme PlayStock, HiStock, Financial Report Dog, qui fournissent directement cette donnée
Calcul autonome : accéder au site IR des sociétés cotées, télécharger les rapports annuels, et calculer selon la formule
Dernier conseil
La valeur nette par action est une clé pour comprendre la situation financière d’une entreprise, mais ce n’est pas un facteur décisif. Les vrais experts en sélection d’actions les combinent avec l’EPS, les perspectives sectorielles, la position concurrentielle, etc.
Chercher uniquement une valeur nette par action élevée peut vous faire passer à côté d’opportunités d’investissement solides avec de bons fondamentaux et un potentiel de croissance. À l’inverse, utiliser la valeur nette par action comme un outil de gestion des risques, pour repérer les actions sous-évaluées ou surévaluées de façon évidente, est la bonne approche.
Souvenez-vous : acheter des actions, c’est comme choisir un ami : ce n’est pas la richesse qu’il possède aujourd’hui qui compte, mais la valeur qu’il pourra créer à l’avenir.
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Démystifier le "bilan de santé" du marché boursier : nom en anglais de la valeur nette par action et techniques pratiques de sélection d'actions
Lors du choix des actions, les investisseurs rencontrent souvent un problème : quels indicateurs faut-il vraiment regarder ? La réponse pourrait bien se cacher dans ce concept financier apparemment ennuyeux qu’est la “valeur nette par action”.
Qu’est-ce que la valeur nette par action mesure réellement ?
La valeur nette par action (Net Asset Value per Share, abrégé NAVPS) — ce nom en anglais reflète sa nature : représente la valeur réelle des actifs derrière chaque action.
Une compréhension simple : si l’on compare une entreprise à une société, la valeur nette par action correspond au montant moyen des actifs restant après que l’entreprise a remboursé toutes ses dettes, payé ses employés et ses coûts d’exploitation, puis réparti le reste entre chaque action.
Elle s’exprime par la formule :
Exemple : La société Uni-President possède des actifs de 2,5 milliards de TWD, des dettes de 1 milliard de TWD, et un capital en circulation de 1 milliard d’actions, alors la valeur nette par action = 1,5 ÷ 10 = 1,5 TWD.
Plus la valeur nette par action est élevée, mieux c’est ? C’est un piège courant
De nombreux investisseurs débutants sont excités par une valeur nette par action élevée, mais c’est en réalité une erreur.
La valeur nette par action n’a pas de lien direct avec le prix de l’action — c’est là le point clé. La valeur d’une action est principalement déterminée par sa capacité à générer des bénéfices futurs, alors que la valeur nette par action ne reflète que la situation patrimoniale actuelle. Une entreprise peut avoir une valeur nette par action très élevée, mais sa rentabilité peut être en déclin ; à l’inverse, une société technologique peut avoir une faible valeur nette, mais un potentiel de croissance énorme.
Plus important encore, la variation de la valeur nette par action ne signifie pas nécessairement une amélioration de la gestion. L’émission de nouvelles actions peut faire baisser la valeur nette par action, mais cela ne signifie pas que l’entreprise se détériore ; de même, une perte peut faire diminuer la valeur nette, mais ce n’est pas le seul signal pour choisir ses actions.
Prenons l’exemple de NVIDIA, Netflix, Microsoft : leur valeur nette par action peut ne pas être exceptionnelle, mais grâce à leurs actifs incorporels puissants et leur capacité à générer des profits, elles deviennent des choix d’investissement à long terme.
Application pratique : le ratio prix/valeur nette (PBR) est l’outil de sélection d’actions
Plutôt que de se concentrer sur la valeur absolue de la valeur nette par action, il vaut mieux maîtriser le ratio prix/valeur nette (Price-to-Book Ratio, PBR), un indicateur plus pratique.
Formule de calcul : PBR = Prix du marché de l’action / valeur nette par action
La logique d’évaluation est simple :
Mais il y a un point important : un PBR faible ne signifie pas forcément qu’il faut acheter. Si le PBR continue de baisser, cela peut indiquer que l’entreprise est en déclin, et non une opportunité d’achat. De plus, les standards de PBR varient énormément selon les secteurs, il faut donc comparer dans le même secteur pour que cela ait du sens.
Les secteurs cycliques (transport maritime, acier, finance, etc.) sont particulièrement adaptés à l’utilisation du PBR, car leur rentabilité fluctue beaucoup, et la valeur nette par action reflète mieux leur véritable valeur.
Aperçu des entreprises de qualité à faible PBR en Taiwan et aux États-Unis
Marché taïwanais :
Marché américain :
Valeur nette par action VS bénéfice par action : deux angles pour la prise de décision
Après avoir compris la signification du nom anglais de la valeur nette par action, il faut aussi connaître son “point de référence” — le bénéfice par action (EPS).
Les différences essentielles :
Une entreprise peut avoir des actifs abondants (haute valeur nette par action), mais ces actifs peuvent être peu efficaces, ce qui entraîne un EPS peu satisfaisant ; à l’inverse, une société technologique à faible actif peut avoir un EPS très bon, mais une valeur nette relativement faible.
Stratégie de sélection :
Comment consulter efficacement la valeur nette par action ?
Canaux en ligne : sites comme PlayStock, HiStock, Financial Report Dog, qui fournissent directement cette donnée Calcul autonome : accéder au site IR des sociétés cotées, télécharger les rapports annuels, et calculer selon la formule
Dernier conseil
La valeur nette par action est une clé pour comprendre la situation financière d’une entreprise, mais ce n’est pas un facteur décisif. Les vrais experts en sélection d’actions les combinent avec l’EPS, les perspectives sectorielles, la position concurrentielle, etc.
Chercher uniquement une valeur nette par action élevée peut vous faire passer à côté d’opportunités d’investissement solides avec de bons fondamentaux et un potentiel de croissance. À l’inverse, utiliser la valeur nette par action comme un outil de gestion des risques, pour repérer les actions sous-évaluées ou surévaluées de façon évidente, est la bonne approche.
Souvenez-vous : acheter des actions, c’est comme choisir un ami : ce n’est pas la richesse qu’il possède aujourd’hui qui compte, mais la valeur qu’il pourra créer à l’avenir.