Les taux d’intérêt n’ont pas été aussi élevés depuis 15 ans, et le marché est à un point de basculement critique. Alors que la FED maintient son taux à 5,50 %, la BCE et la Banque d’Angleterre sont plus ouvertes à commencer une politique de relâchement monétaire. Cette divergence pourrait être la meilleure nouvelle pour les investisseurs prêts à se positionner stratégiquement.
Comment en sommes-nous arrivés là : La tempête parfaite de l’inflation
L’histoire récente nous offre un cocktail explosif. En 2020, la pandémie a paralysé le monde. Les gouvernements ont répondu par des injections massives de liquidités qui, bien qu’elles aient sauvé des économies, ont saturé le système de liquidité. Les chaînes d’approvisionnement ont éclaté, les prix des matières premières ont explosé depuis fin 2020, puis l’invasion russe en Ukraine est arrivée. Plus récemment, le conflit au Moyen-Orient a ajouté de nouvelles tensions géopolitiques.
Le résultat a été inévitable : une inflation globale de 9,1 % aux États-Unis (juin 2022), 10,6 % dans l’Union européenne et 11,1 % au Royaume-Uni. Même le Japon, qui luttait contre la déflation, a atteint 4,3 %.
Les banques centrales ont répondu d’une seule manière : en augmentant agressivement les taux d’intérêt. L’objectif était clair mais risqué : refroidir la demande, réduire l’accès au crédit et contenir les prix.
La tournure : L’inflation recule, mais lentement
La stratégie des banques centrales a-t-elle fonctionné ? Partiellement oui. L’inflation a considérablement diminué, mais voici le cœur du problème : la persistance est le véritable ennemi.
Aux États-Unis, l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) se situe à 3,8 %, presque le double de l’objectif de 2 %. En Europe, le tableau est plus prometteur avec 2,9 %. Le Royaume-Uni lutte encore avec 4,2 %. Cette divergence est cruciale pour comprendre la prévision des taux d’intérêt qui se profile.
Pendant ce temps, la croissance économique raconte une histoire différente selon la région. Les États-Unis maintiennent un PIB trimestriel annualisé robuste (bien que ralentissant), tandis que l’Europe est en quasi-stagnation depuis deux ans. Le chômage américain reste en dessous de 4 %, une force contrastant avec le déclin du marché du travail au Royaume-Uni.
La question qui fait la différence : Quand les taux vont-ils baisser ?
C’est ici que les choses deviennent intéressantes pour les opérateurs.
États-Unis : La FED est piégée. L’inflation n’est pas encore sous contrôle et l’économie continue de bien fonctionner. Les prévisions du FMI suggèrent que le taux des fonds fédéraux pourrait rester proche de 5,40 % avant d’éventuels reculs tardifs. Les plus optimistes parlent d’une réduction possible vers la fin de 2024 si l’inflation coopère, mais la FED elle-même prévoit une médiane de 4,60 % pour décembre, laissant une large marge de surprise.
Union européenne : Voici la vraie opportunité. Les analystes prévoient que la BCE pourrait commencer à réduire ses taux au troisième trimestre 2024, initialement modestement (25 points de base). L’Euribor à 3 mois suggère une baisse de 4 % actuelle vers 2,6 % fin 2025. C’est cette divergence qui fait briller le trading Forex.
Royaume-Uni : La Banque d’Angleterre reste prudente. Bien que deux de ses neuf membres aient voté pour une réduction des taux en mai 2024, les attentes pointent vers des changements progressifs seulement après l’été, atteignant peut-être 4,75 % d’ici la fin de l’année.
Japon : La Banque du Japon a surpris avec une hausse historique à 0,10 % en mars, mais insiste sur la prudence. De nouvelles augmentations seraient limitées, avec un focus sur le contrôle de la courbe des rendements plutôt que sur des hausses supplémentaires.
La prévision des taux d’intérêt 2024 : Réalité versus espoir
Les données indiquent une conclusion : la prévision des taux d’intérêt 2024 dépendra entièrement des 3-4 prochains mois. Si l’inflation ne diminue pas significativement, oubliez les reculs et préparez-vous à la volatilité.
Visual Capitalist prévoyait début mai que le premier recul aurait lieu au deuxième trimestre pour les États-Unis et l’Europe, au troisième trimestre pour le Royaume-Uni, et au quatrième trimestre (ou simplement ne se produirait pas) pour le Japon.
2025 : L’année des ajustements
S’il n’y a pas de changement radical dans l’inflation, 2025 sera l’année du rééquilibrage. La FED pourrait porter son taux à une moyenne de 3,60 %, l’Union européenne vers 3,3 % annuel (depuis 4,50 % au début de l’année), et le Royaume-Uni se stabiliserait autour de 3,00 %-3,40 %. Le Japon continuera d’ajuster sa courbe des rendements avec prudence.
Les opportunités réelles que les marchés voient
Alors que les indices américains (S&P 500, Dow Jones, NASDAQ) atteignent des sommets historiques malgré des taux élevés, il existe des fenêtres claires pour gagner de l’argent :
Forex : La paire EURUSD et GBPUSD offrent les meilleures opportunités si la BCE et la Banque d’Angleterre réduisent leurs taux avant la FED. Nous voyons déjà des signaux : le USDJPY s’est apprécié de 5,3 % depuis que le Japon a augmenté ses taux en mars. La divergence des politiques monétaires est de l’or pur pour les traders.
Rente Fixe : Lorsque les taux commencent à baisser (ou même s’ils restent), les obligations génèrent des gains en capital significatifs. De plus, dans cet environnement inflationniste, les flux récurrents de la dette publique et privée sont un refuge sûr.
Immobilier : Les coûts élevés d’endettement ont poussé le secteur à des niveaux faibles. Une baisse des taux pourrait relancer le marché, et les REITs offrent un revenu passif via des dividendes.
Actifs numériques : Bitcoin et Ethereum, qui sont corrélés aux actions technologiques, pourraient bénéficier de reculs de taux s’ils se produisent finalement. La récente performance de Nvidia (revenus de 26,04 milliards contre 24,53 attendus) suggère que la machine économique a encore de la gasolina.
Les risques que personne ne veut mentionner
Voici le piège : la prévision des taux d’intérêt 2024 repose presque entièrement sur le fait que l’inflation baisse. Si ce n’est pas le cas, les marchés abandonneront l’espoir de reculs et provoqueront des corrections brutales.
Les narratifs d’investissement évidents ne fonctionnent jamais. En 2022, les “experts” ont prédit une récession qui n’est jamais arrivée. Les élections présidentielles américaines de novembre pourraient tout changer : Donald Trump a suggéré de faire pression pour des reculs immédiats, ce qui irait à l’encontre de l’orthodoxie de la FED.
Et il y a une leçon historique plus profonde : entre 1940 et 1980, les taux ont augmenté. Entre 1980 et 2020, ils ont diminué. Maintenant, nous sommes en 2024 et les cycles de taux durent des décennies. Croyez-vous vraiment que les banques centrales peuvent revenir à zéro sans limites ? L’histoire suggère que non.
Le conseil final
Ne vous attachez à aucune narration préétablie. Quel que soit le cap des taux d’intérêt, les opportunités seront là pour ceux qui savent les repérer et agir avec discipline. Le marché récompensera la flexibilité et l’analyse rigoureuse, pas les paris évidents.
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Que attendre des taux d'intérêt en 2024 et 2025 ? La carte des opportunités que personne ne vous raconte
Les taux d’intérêt n’ont pas été aussi élevés depuis 15 ans, et le marché est à un point de basculement critique. Alors que la FED maintient son taux à 5,50 %, la BCE et la Banque d’Angleterre sont plus ouvertes à commencer une politique de relâchement monétaire. Cette divergence pourrait être la meilleure nouvelle pour les investisseurs prêts à se positionner stratégiquement.
Comment en sommes-nous arrivés là : La tempête parfaite de l’inflation
L’histoire récente nous offre un cocktail explosif. En 2020, la pandémie a paralysé le monde. Les gouvernements ont répondu par des injections massives de liquidités qui, bien qu’elles aient sauvé des économies, ont saturé le système de liquidité. Les chaînes d’approvisionnement ont éclaté, les prix des matières premières ont explosé depuis fin 2020, puis l’invasion russe en Ukraine est arrivée. Plus récemment, le conflit au Moyen-Orient a ajouté de nouvelles tensions géopolitiques.
Le résultat a été inévitable : une inflation globale de 9,1 % aux États-Unis (juin 2022), 10,6 % dans l’Union européenne et 11,1 % au Royaume-Uni. Même le Japon, qui luttait contre la déflation, a atteint 4,3 %.
Les banques centrales ont répondu d’une seule manière : en augmentant agressivement les taux d’intérêt. L’objectif était clair mais risqué : refroidir la demande, réduire l’accès au crédit et contenir les prix.
La tournure : L’inflation recule, mais lentement
La stratégie des banques centrales a-t-elle fonctionné ? Partiellement oui. L’inflation a considérablement diminué, mais voici le cœur du problème : la persistance est le véritable ennemi.
Aux États-Unis, l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) se situe à 3,8 %, presque le double de l’objectif de 2 %. En Europe, le tableau est plus prometteur avec 2,9 %. Le Royaume-Uni lutte encore avec 4,2 %. Cette divergence est cruciale pour comprendre la prévision des taux d’intérêt qui se profile.
Pendant ce temps, la croissance économique raconte une histoire différente selon la région. Les États-Unis maintiennent un PIB trimestriel annualisé robuste (bien que ralentissant), tandis que l’Europe est en quasi-stagnation depuis deux ans. Le chômage américain reste en dessous de 4 %, une force contrastant avec le déclin du marché du travail au Royaume-Uni.
La question qui fait la différence : Quand les taux vont-ils baisser ?
C’est ici que les choses deviennent intéressantes pour les opérateurs.
États-Unis : La FED est piégée. L’inflation n’est pas encore sous contrôle et l’économie continue de bien fonctionner. Les prévisions du FMI suggèrent que le taux des fonds fédéraux pourrait rester proche de 5,40 % avant d’éventuels reculs tardifs. Les plus optimistes parlent d’une réduction possible vers la fin de 2024 si l’inflation coopère, mais la FED elle-même prévoit une médiane de 4,60 % pour décembre, laissant une large marge de surprise.
Union européenne : Voici la vraie opportunité. Les analystes prévoient que la BCE pourrait commencer à réduire ses taux au troisième trimestre 2024, initialement modestement (25 points de base). L’Euribor à 3 mois suggère une baisse de 4 % actuelle vers 2,6 % fin 2025. C’est cette divergence qui fait briller le trading Forex.
Royaume-Uni : La Banque d’Angleterre reste prudente. Bien que deux de ses neuf membres aient voté pour une réduction des taux en mai 2024, les attentes pointent vers des changements progressifs seulement après l’été, atteignant peut-être 4,75 % d’ici la fin de l’année.
Japon : La Banque du Japon a surpris avec une hausse historique à 0,10 % en mars, mais insiste sur la prudence. De nouvelles augmentations seraient limitées, avec un focus sur le contrôle de la courbe des rendements plutôt que sur des hausses supplémentaires.
La prévision des taux d’intérêt 2024 : Réalité versus espoir
Les données indiquent une conclusion : la prévision des taux d’intérêt 2024 dépendra entièrement des 3-4 prochains mois. Si l’inflation ne diminue pas significativement, oubliez les reculs et préparez-vous à la volatilité.
Visual Capitalist prévoyait début mai que le premier recul aurait lieu au deuxième trimestre pour les États-Unis et l’Europe, au troisième trimestre pour le Royaume-Uni, et au quatrième trimestre (ou simplement ne se produirait pas) pour le Japon.
2025 : L’année des ajustements
S’il n’y a pas de changement radical dans l’inflation, 2025 sera l’année du rééquilibrage. La FED pourrait porter son taux à une moyenne de 3,60 %, l’Union européenne vers 3,3 % annuel (depuis 4,50 % au début de l’année), et le Royaume-Uni se stabiliserait autour de 3,00 %-3,40 %. Le Japon continuera d’ajuster sa courbe des rendements avec prudence.
Les opportunités réelles que les marchés voient
Alors que les indices américains (S&P 500, Dow Jones, NASDAQ) atteignent des sommets historiques malgré des taux élevés, il existe des fenêtres claires pour gagner de l’argent :
Forex : La paire EURUSD et GBPUSD offrent les meilleures opportunités si la BCE et la Banque d’Angleterre réduisent leurs taux avant la FED. Nous voyons déjà des signaux : le USDJPY s’est apprécié de 5,3 % depuis que le Japon a augmenté ses taux en mars. La divergence des politiques monétaires est de l’or pur pour les traders.
Rente Fixe : Lorsque les taux commencent à baisser (ou même s’ils restent), les obligations génèrent des gains en capital significatifs. De plus, dans cet environnement inflationniste, les flux récurrents de la dette publique et privée sont un refuge sûr.
Immobilier : Les coûts élevés d’endettement ont poussé le secteur à des niveaux faibles. Une baisse des taux pourrait relancer le marché, et les REITs offrent un revenu passif via des dividendes.
Actifs numériques : Bitcoin et Ethereum, qui sont corrélés aux actions technologiques, pourraient bénéficier de reculs de taux s’ils se produisent finalement. La récente performance de Nvidia (revenus de 26,04 milliards contre 24,53 attendus) suggère que la machine économique a encore de la gasolina.
Les risques que personne ne veut mentionner
Voici le piège : la prévision des taux d’intérêt 2024 repose presque entièrement sur le fait que l’inflation baisse. Si ce n’est pas le cas, les marchés abandonneront l’espoir de reculs et provoqueront des corrections brutales.
Les narratifs d’investissement évidents ne fonctionnent jamais. En 2022, les “experts” ont prédit une récession qui n’est jamais arrivée. Les élections présidentielles américaines de novembre pourraient tout changer : Donald Trump a suggéré de faire pression pour des reculs immédiats, ce qui irait à l’encontre de l’orthodoxie de la FED.
Et il y a une leçon historique plus profonde : entre 1940 et 1980, les taux ont augmenté. Entre 1980 et 2020, ils ont diminué. Maintenant, nous sommes en 2024 et les cycles de taux durent des décennies. Croyez-vous vraiment que les banques centrales peuvent revenir à zéro sans limites ? L’histoire suggère que non.
Le conseil final
Ne vous attachez à aucune narration préétablie. Quel que soit le cap des taux d’intérêt, les opportunités seront là pour ceux qui savent les repérer et agir avec discipline. Le marché récompensera la flexibilité et l’analyse rigoureuse, pas les paris évidents.