Le Japon investit massivement 1 000 milliards de dollars aux États-Unis, peut-il échapper aux « droits de douane réciproques » de Trump ?



Le Premier ministre japonais Shinzō Abe a récemment rencontré Trump, apportant une promesse d’investissement remarquable : faire passer le montant des investissements directs du Japon aux États-Unis à 1 000 milliards de dollars. Que signifie ce chiffre ? Selon les statistiques, en 2023, le solde des investissements directs du Japon aux États-Unis s’élevait à environ 800 milliards de dollars, ce qui en fait le premier pays au monde depuis 5 années consécutives. Autrement dit, Shinzō Abe a promis d’ajouter 200 milliards de dollars.

Lors de la rencontre, Trump a exprimé son approbation, allant jusqu’à louer l’ampleur des investissements japonais surpassant ceux des autres pays. SoftBank prévoit d’investir plusieurs centaines de milliards de dollars aux États-Unis dans les infrastructures d’intelligence artificielle, tandis que des géants de la fabrication comme Toyota et Isuzu étendent également leurs investissements dans les usines américaines. Ces investissements importants ont effectivement dynamisé l’économie américaine.

**L’investissement peut-il devenir un « talisman » ?**

Après la rencontre, Shinzō Abe a exprimé un optimisme prudent, estimant que le Japon pourrait obtenir des exemptions dans la politique tarifaire de Trump. Mais la réalité a rapidement démenti cette idée : le même jour, Trump a annoncé une taxe de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, sans distinction de pays d’origine. Par la suite, Trump a proposé de lancer un système de « droits de douane réciproques », où les États-Unis imposeraient des taxes équivalentes aux partenaires commerciaux sur leurs produits.

Que signifie cela pour le Japon ? Le professeur Maejima Kazuhiko de l’Université Sophia a souligné que la rencontre au sommet n’était qu’une formalité diplomatique, le véritable test restant à venir. L’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié, la co-développement des ressources gazières en Alaska, etc., pourront-elles réellement dissiper l’obsession américaine pour les droits de douane ? Cela reste incertain.

**Le coût de la promesse d’investissement**

Le chercheur de la Fondation pacifique Sasakawa, Watanabe Tsuneo, adopte une attitude plus prudente. Selon lui, l’augmentation de l’engagement d’Abe est surtout destinée à plaire à Washington, mais cela ne peut être qu’une solution à court terme. Le chiffre de « 1 000 milliards de dollars » pourrait temporairement retarder l’arrivée des droits de douane, mais ne peut pas éliminer l’obsession de Trump pour le protectionnisme commercial.

Les analystes estiment généralement que la position future du Japon sera celle d’une nécessité constante de prouver sa valeur pour l’économie américaine. Peu importe combien d’investissements sont promis, tant que Trump estime qu’un secteur nuit aux intérêts américains, la menace de droits de douane peut surgir à tout moment. Le taux de change du yen a déjà chuté suite à ces changements de politique, reflétant l’inquiétude du marché face à la situation.

En fin de compte, plus le Japon dépend des États-Unis, plus il est contraint. Cette promesse d’investissement de 1 000 milliards de dollars, plutôt que d’être un levier, apparaît comme une décision forcée du Japon.
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