## Soquelitinib montre des résultats cliniques prometteurs dans le lymphome T avancé : données clés de l'essai de phase 1/1b



Une société biopharmaceutique en phase clinique a dévoilé les données finales de son essai de phase 1/1b étudiant le soquelitinib chez des patients atteints de lymphome T. Présentés lors de la 67e réunion annuelle de l’American Society of Hematology en décembre 2025, ces résultats démontrent un potentiel thérapeutique significatif pour cet inhibiteur d’ITK dans l’un des domaines les plus difficiles en hématologie.

### Conception de l’essai clinique et population de patients

L’essai a recruté 75 patients atteints de plusieurs sous-types de lymphome T, notamment le lymphome T périphérique (PTCL), le lymphome folliculaire T (TFHC), le lymphome T à cellules tueuses naturelles (NKTCL), le lymphome T cutané (CTCL), le lymphome à grandes cellules anaplasiques (ALCL), et le leucémie/lymphome T adulte (ATLL). Cette cohorte diversifiée reflétait la nature hétérogène des malignités T rencontrées en pratique clinique.

Les patients avaient été fortement prétraités, avec une médiane de 3 thérapies antérieures (plage 1-18), et seulement 31 % avaient montré des réponses objectives à leur traitement le plus récent. Cette population de maladie avancée et résistante représente des patients avec des options thérapeutiques limitées et un pronostic historiquement défavorable.

### Données d’efficacité révolutionnaires

Les phases d’escalade et d’expansion de dose ont conduit à la sélection de 200 mg administrés deux fois par jour comme schéma posologique optimal, sur la base d’études de biomarqueurs confirmant une occupation complète de la cible à ce niveau de dose et à des doses supérieures.

Dans la cohorte de 200 mg BID, les résultats ont été remarquables :
- La cohorte comprenait 36 patients, dont 24 ont été identifiés comme répondants optimaux, ayant reçu 1 à 3 thérapies antérieures et ayant des lymphocytes périphériques adéquats
- Parmi ces 24 patients, des réponses objectives ont été obtenues chez 9 (37,5 %), incluant 6 réponses complètes et 3 réponses partielles
- **La médiane de survie sans progression a atteint 6,2 mois**, avec 30 % des patients maintenant un contrôle de la maladie à 18 mois
- **La survie globale médiane s’est étendue à 28,1 mois**, avec 67 % survivant au-delà de 24 mois

Ces indicateurs de survie représentent des améliorations substantielles par rapport aux contrôles historiques, où les patients atteints de PTCL récurrent ou réfractaire ont généralement une survie globale médiane de 6 à 12 mois et une survie sans progression de 3 à 4 mois.

### Profil de sécurité

Aucune toxicité limitant la dose n’a été observée dans aucun groupe, avec des doses allant jusqu’à 600 mg deux fois par jour. Notamment, le médicament a montré une absence de myélosuppression et d’immunosuppression — des effets secondaires couramment associés aux thérapies conventionnelles du lymphome. Ce profil de tolérance favorable suggère un potentiel d’utilisation chez des patients incapables de tolérer les approches chimiothérapeutiques standard.

### Mécanisme d’action : inhibition de l’ITK et différenciation des cellules T

Le soquelitinib fonctionne comme un inhibiteur sélectif de l’ITK, ciblant la kinase T induite par l’interleukine-2 — une enzyme principalement exprimée dans les cellules T, jouant un rôle critique dans la signalisation du récepteur des cellules T et la fonction immunitaire.

Les données mécanistiques ont révélé un effet immunobiologique distinct : le soquelitinib favorise la différenciation Th1 tout en bloquant simultanément le développement Th2 et Th17. Les preuves à l’appui incluent :
- Des études in vitro ont montré une forte orientation vers Th1 à des concentrations cliniquement pertinentes
- L’analyse de biomarqueurs à partir d’échantillons sanguins et tumoraux a montré une augmentation des cellules Th1 intratumorales, accompagnée d’une réduction des niveaux sériques d’IL-5
- Des biopsies tumorales appariées au départ et au jour 8 du traitement ont confirmé une augmentation induite par le traitement de l’infiltration Th1 intratumorale via le séquençage ARN

Ce mécanisme agit en amont dans les voies de signalisation des cellules T, suggérant que les voies de résistance pourraient être peu probables à l’émergence — un avantage théorique par rapport aux thérapies ciblant des composants en aval de la signalisation.

### Implications pour le PTCL récurrent ou réfractaire

Le lymphome T périphérique représente environ 10 % des lymphomes non hodgkiniens dans les populations occidentales et jusqu’à 20-25 % dans certaines parties de l’Asie et de l’Amérique du Sud. La maladie provient de cellules T auxiliaires matures, exprimant fréquemment l’ITK et présentant des mutations dans la voie de signalisation du récepteur des cellules T, qui conduisent à la lymphomagenèse.

Le contexte de rechute ou de résistance reste particulièrement urgent, car environ 75 % des patients échouent à la chimiothérapie de première ligne ou rechutent dans les deux ans. Peu d’options approuvées par la FDA existent spécifiquement pour cette population, et les patients ont des résultats désastreux malgré une thérapie de sauvetage.

Les données de l’essai clinique soutiennent la progression vers un essai de phase 3 d’enregistrement recrutant 150 patients atteints de PTCL récurrent ou réfractaire, comparant le soquelitinib à la décision du médecin entre le belinostat ou le pralatrexate, avec la survie sans progression comme critère principal. Des données intermédiaires sont attendues fin 2026.

### Expansion dans les maladies immunitaires et inflammatoires

Au-delà de l’oncologie, le soquelitinib est évalué dans la dermatite atopique — une maladie inflammatoire chronique de la peau touchant jusqu’à 20 % des enfants et 10 % des adultes. La physiopathologie de la maladie implique des lymphocytes Th2 sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, fournissant une justification mécanistique pour l’inhibition de l’ITK.

Des études précliniques ont montré que le soquelitinib inhibe la production de cytokines par les cellules Th2, tandis que des observations cliniques récentes ont montré une tendance vers la différenciation en cellules T régulatrices suite à l’inhibition de l’ITK. Ce double mécanisme — réduire l’inflammation Th2 pathogène tout en favorisant les cellules T régulatrices immunosuppressives — pourrait traiter à la fois l’inflammation aiguë et la dysrégulation immunitaire sous-jacente dans les maladies allergiques.

Un essai de phase 1 dans la dermatite atopique est en cours, avec des données de cohorte d’extension attendues début 2026 et le lancement d’une phase 2 prévu pour le premier trimestre 2026.

### Statut réglementaire et calendrier clinique

Le soquelitinib a obtenu la désignation de médicament orphelin pour le traitement du lymphome T et la désignation Fast Track pour le PTCL récurrent ou réfractaire après au moins 2 lignes de traitement systémique antérieur. Ces désignations reflètent la reconnaissance par la FDA du besoin médical non satisfait et du potentiel de développement accéléré.

L’essai de phase 3 d’enregistrement est en cours d’inscription dans plusieurs centres, avec une achèvement prévu en 2027. La réussite de cet essai clé pourrait établir le soquelitinib comme une option thérapeutique significative pour l’un des malignités les plus difficiles en hématologie.
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