Vous avez toujours perdu de l'argent, ce n'est peut-être pas parce que vous ne faites pas d'efforts, mais parce qu'une chose vous maintient fermement en place — l'aversion à la perte.

La nature humaine a une faille fatale : la peur de perdre est toujours plus grande que l'attente de gagner. Vous ne ressentez peut-être rien en gagnant un euro, mais en perdant un euro, vous vous en souviendrez toute votre vie. C'est pour cela que vos décisions de vie sont biaisées dès le départ. Vous n'osez pas changer de direction, de peur que tout le temps investi ne serve à rien. Vous n'osez pas vous arrêter, de peur d'admettre que vous avez fait une erreur. Vous n'osez pas tout vendre, de peur qu'une inversion de tendance ne se produise après la vente. Vous n'osez pas recommencer à zéro, de peur que toutes ces années ne deviennent une blague. Ces pensées vous semblent-elles particulièrement familières ?

Ce n'est pas seulement votre problème, c'est un programme automatique à la base de la nature humaine.

La plupart des échecs ne viennent pas de capacités insuffisantes, mais du fait qu'ils ne veulent pas admettre leur défaite. Ils savent au fond d'eux que continuer est une erreur, mais ils ne peuvent pas avaler cette défaite. Alors ils choisissent de supporter, de procrastiner, de fantasmer des miracles, pour finir par transformer une petite perte en un coût énorme. Réfléchissez à vos décisions les plus mauvaises : ne tournaient-elles pas toutes autour d'une phrase : « Attends encore un peu, et si ? » Mais la réalité est glaciale : le marché ne récompense jamais ceux qui persistent dans l'erreur.

Le vrai maître du trading n'est jamais celui qui attaque le plus violemment, mais celui qui coupe rapidement ses pertes. Mais cette étape va à l'encontre de la nature humaine, car couper ses pertes signifie admettre que votre jugement était erroné, que ce que vous avez investi est perdu, et qu'il faut tout recommencer. La plupart des gens ne peuvent pas passer cette étape, ils préfèrent supporter la douleur plutôt que d'affronter ce qui a disparu.

C'est pourquoi vous verrez un phénomène particulièrement cruel : plus une personne est en bas, plus elle aime supporter, tandis que ceux qui sont en haut sont plus disposés à abandonner. Ce n'est pas qu'ils sont insensibles, c'est qu'ils ont compris une vérité fondamentale — les coûts irrécupérables ne méritent pas d'influencer votre prochain décision.